L\'Association EL BASMA des Arts Plastiques -Sidi Bel Abbès-Algérie

L\'Association EL BASMA des Arts Plastiques -Sidi Bel Abbès-Algérie

Semaine culturelle bélabésienne à Khenchela et Bordj Bou-Arreridj

Une fête artistique au son du bendir

 Les artistes bélabésiens ont pris la route à destination de Khenchela et de Bordj Bou Arreridj dans le cadre des échanges culturels interwilayas, organisé par le commissariat du festival local des arts et culture populaire pour un séjour d’une semaine de jours allant du 25 au 31 octobre.

 

Réunissant toutes les formes d’expression le programme préparé par la caravane des artistes bélabésiens reflète globalement les facettes de l’art des bords de la Mekerra. Ainsi, l’on verra se produire danseurs «chaâbis» avec l’association «El tell», des poètes du melhoun, les peintres -à l’huile et à l’aquarelle- miniaturistes, céramistes, et les sculpteurs de l’association «El basma» dont on appréciera les toiles de bonne facture, la tapisserie, l’art botanique et culinaire; enfin une multitude de travaux artisanaux représentant tout un travail d’orfèvrerie.

En outre, notons qu’une grande exposition est programmée mettant en exergue l’aspect touristique de la Cité verte avec son lac de Sidi Mohamed ben Ali, sa campagne verdoyante, ses champs, ses habitations typiques, ses vestiges antiques et ses ruines romaines qu’il faudrait exploiter dans le sens de fouilles archéologiques, une myriade de trouvailles parmi lesquelles les traces de la sainte «Roba», pas loin de Sfisef, la patrie du barde des Beni-Ameur, Cheïkh Mestpha Ben Brahim, dont les qacidate ont si bien décrit la beauté de la région de naguère.
Les musiciens offriront également leurs talents avec le genre ghiwan traditionnel, où l’on découvrira ce rythme qui nous rappellera l’époque florissante de Nass el Ghiwane, Djil Djillala, El Mechahab entre autres, donnant ainsi une tonalité amplement maghrébine.
Ce qui augure des soirées «chaudes» sur les scènes des deux villes de l’Est du pays. Le moment le plus intense sera certainement et sans conteste, la production théâtrale du «Café littéraire» du Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès, «Akhir halka», conçue et réalisée par Abbès Lacarne et son équipe. Une œuvre dans laquelle sera mise en évidence, ce qu’il y a de plus «épicé» dans le patrimoine populaire bélabésien sous forme d’aphorisme pour égayer les transactions commerciales et les veillées ramadanesques, les paroles métaphoriques de Abderrahmane el Mejdoub, ce «penseur maghrébin» hors pair, qui nous aura laissé des «joyaux» de maximes, adages et autres dictons dans tous les sens de son alchimie.
Sans parler de la petite comédie des aventures de Djouha et sa «douara» (tripes), convoité autant par le peuple que par le sultan, dans une sorte de «derdba» sous le kalouz, le bendir et le saf.
Enfin le mieux de ce que nos «tahtahas» ont pu inventer. On peut dire que la délégation d’un grand carrefour «culturel» comme Sidi Bel-Abbès sera ovationné par la population de Khenchela et Bordj Bou-Arreridj et de la sorte, tisser entre Algériens une véritable communion.

Ahmed Mehaoudi

Culture journal La voix de l'oranie Edition du Jour:
06/11/2008



06/11/2008
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